Le dessin, l’image et la peinture.

Le dessin s’est imposé à moi dès le plus jeune âge comme le langage universel de la communication…

J’ai toujours dessiné, tout d’abord d’après nature pour saisir le caractère des choses, tenter de capter l’instant fugitif, comprendre, prendre un peu de l’âme de ceux qui ont posé pour moi.


2Après le secondaire, j’ai poursuivi mes études à l’école des Beaux-Arts de Lyon de 1963 à 1968.
Les deux dernières années seront celles d’une spécialisation, tout d’abord en entrant dans l’atelier de peinture de Monsieur Chartres. Puis, par raison plus que par conviction, j’ai rejoins celui de Monsieur Vincendon pour obtenir en 1968 le diplôme de décoration générale.

A ma sortie, après quelques hésitations, je me suis orienté en 1970 vers la publicité et l’édition tout en continuant un travail personnel en peinture.

En indépendant, je suis passé de maquettiste dans l’imprimerie et dans la presse, à la direction artistique en atelier graphique et en entreprise dans le packaging jusqu’en 1978.

En 1979, j’évolue vers l’illustration que j’aborde en autodidacte. Ce nouveau départ me conduit au statut de peintre-illustrateur en free-lance. Je me spécialise dans la création d’images réalistes à l’huile ou à l’acrylique.

3En parallèle, entre 1980-85, je peins pour mon plaisir : Période des compositions imaginaires, des portraits.

Dans la continuité de mon travail professionnel viendra le temps du rough, une activité très prenante, la pression par les délais imposés, pour une course poursuite haletante où l’esprit et la main se rejoignent.


4Story board, rough, images réalisées au feutre sur papier layout, finalisées ou pas, produites dans des délais rapides. Visuels destinés le plus souvent aux campagnes publicitaires. Cette technique permet de donner au client ou au concepteur une préfiguration de ce que sera l’annonce, l’affiche, le dépliant, l’encart presse, le film avant la réalisation définitive.

Cette manière de travailler m’a amené progressivement du dessin enlevé au dessin de mode. L’essentiel étant dans le crayonné, la couleur pour souligner l’ensemble pour interpeller, séduire.
Je me tourne alors vers une peinture gestuelle, de grands formats, où la femme, devient “médium à peindre“, légère, fascinante et profonde dans sa superficialité. En 1990, c’est la clôture de cette période après l’exposition à Lyon de Sang d’encre sur toiles et papiers.

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Je quitte Lyon, en 1995 pour une rupture totale avec le milieu artistique publicitaire. Installation dans le Sud pour tenter de nouvelles expériences. Un saut dans le vide un voyage vers l’inconnu.
6En lâchant mes repères, loin des regards, j’entrais dans le même temps en peinture, sans savoir ce que j’allais y trouver.

Entre 1995-96, le travail de transition était amorcé, par une série de peintures à l’huile très colorées de petits et moyens formats.



7Puis vient, l’Homme dressé, départ des travaux à l’acrylique de moyens et grands formats. Cette toile marque le début d’une série en rupture totale avec le passé. Une glissade vers l’invisible. En me lançant sur la toile sans préparation, et pour la première fois sans me préoccuper où j’allais, je saisis sans retenue ce qui surgit.
Quelque chose échappe alors au raisonnement. Surpris dans ce que j’ai en moi de certitudes, je me laisse aller vers des écrits, les ressentis, les émotions du moment.



8En 1997, Mémoires dans la série Contes rendus, confirme cette nouvelle démarche. Lente remontée de souvenirs éparpillés, de sentiments perdus, oubliés. Les débris d’un passé décomposé et les strates argileuses de l’inconscient se pénètrent en pleine inter-activé.

La série intitulée Météocontours, en 1998 : Fragments, Nature, Courants, Mémoires, Fonds, Racines, Correspondances… participent également au questionnement, au dégagement du sens.

9En 1998 vient la série des Structures constituées d’éléments divers. Les Figures cathartiques sont des modelages faisant surgir les formes primitives des sentiments archaïques enfouis. En écho, la macrophotographie noir et blanc des figures-modelage miniatures sollicite notre perception de la chose regardée, du détail.

L’ensemble est mis en en situation dans Paysart.
Ces constructions miniaturisées au départ sont rendues à leur véritable échelle ; elles sont placées en situation grandeur nature, dans un environnement où elles trouvent leur place.

10Viennent ensuite, à partir de 2000, Dhuezette, Molossos, Boîtes de nuit, série de carnets, le retour au motif… Tout s’enchaine sans jugement, pour le plaisir de créer, en laissant libre cours à l’imagination.

Délivré de bon nombre de préjugés, nait une série intitulée Voiles. Viennent ensuite, les Toiles cassées, qui dans un lâcher-prise, reflètent un besoin d’espace, de liberté, la nécessité de sortir du cadre, à la recherche d’un peu de vérité, en toute sincérité, au risque de déplaire.

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MAYO Patrick Joseph

Né le 4 Décembre 1946 à Lyon
Domicilié à Cannes

EXPOSITIONS

Salon d’Automne de Lyon, 1979, 1980 (Groupe).
Chapelle Ampère, Lyon, 1980 (Groupe).
2ème Prix Rhône-Alpes de la Création.
Axotel Lyon, 1980 (Exposition individuelle).
Château de la Roussière, Vendée, 1981 (Groupe).
Espace Lyonnais d’Art Contemporain : (Groupe).
Salon des Illustrateurs, Paris, 1984 (Groupe).
Eurexpo Lyon, 1987, Illustrateurs Rhône-Alpes (Groupe).
Espace AGF Lyon, 1990 (Exposition individuelle).
Centre Culturel de Villeurbanne, 1995 (Groupe).
Chapelle Saint Sulpice, Istres, 1997 (Groupe)…